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vlipp - Les formations professionnelles sont théoriques et fastidieuses. FAUX ! Il existe d’autres méthodes…
22 novembre 2022
Les formations professionnelles sont théoriques et fastidieuses. FAUX ! Il existe d’autres méthodes…

Comment se passent concrètement les formations au sein d'une association d'éducation populaire ? C’est la question que nous avons posée à nos deux formateur·trice·s Yaiza Martin Fradejas & Fabien Dolbeau. Avec une expérience significative dans la pédagogie, l’équipe a réfléchi à la meilleure manière de transmettre le goût et les compétences pour la vidéo et le journalisme. Le Vlipp propose une méthodologie bien différente des organismes de formation classiques, mais tout aussi efficace.

Pouvez-vous expliquer en quelques mots ce que veut dire le terme “éducation populaire” ?

Yaiza : L’éducation populaire, c’est une éducation plus alternative, qui est en dehors des cadres d'apprentissage traditionnels et plus horizontale. Le savoir est collectif et partagé. Tout le monde est légitime !

Fabien : Pour compléter ce que dit Yaiza, c’est une éducation qui n’est pas basée sur l’évaluation par rapport aux autres. C’est adapté à chacun·e pour pouvoir créer et partager des compétences. En tant que formateur·trice, on est nous aussi dans l’apprentissage permanent.

En quoi est-ce intéressant de transposer cette méthode aux formations professionnelles ?

Yaiza : Une formation professionnelle sur 3 jours peut sembler un peu lourde, ça peut faire un peu peur. Utiliser des méthodes d’éducation populaire rend la formation plus dynamique, autant pour les stagiaires que pour les formateur·trice·s. C’est aussi beaucoup plus amusant  ! C’est intense parce qu’il·elle·s apprennent beaucoup de choses, mais l’ambiance est plus conviviale. Et le fait d’utiliser des outils d’éducation populaire permet aussi au public de mieux comprendre nos valeurs et notre association. C’est important pour comprendre qui sont leurs formateur·trice·s. 

Fabien : On est plus dans la pratique et l’expérimentation. Et en tant que formateur·trice, ça nous permet de nous assurer que les stagiaires ont appris et compris ce qu’on a abordé. 

Pouvez-vous me donner un ou deux exemples d'outils d’éducation populaire que vous utilisez dans le cadre des formations professionnelles ?

Fabien : Je dirais, un de nos brises-glaces ! Ça enlève une appréhension, ça permet aux stagiaires de mieux se connaître, ça crée une connivence, une meilleure ambiance de groupe.

Yaiza : Pour ma part, j’utilise un jeu pour aborder les 5W* : à partir de contraintes qu’il·elle·s piochent, les stagiaires doivent créer une brève décalée. Ça permet de mettre en pratique ce qu’il·elle·s viennent d’apprendre, mais avec un côté ludique. Cet outil permet d’aborder un aspect théorique du travail d’écriture audiovisuel et de l’intégrer de manière concrète. Les stagiaires apprécient beaucoup d’apprendre tout en rigolant ! 

Comment s’est déroulée la dernière session de “concevoir et produire des contenus vidéos” ?

Fabien : Pour cette session, nous avions 3 stagiaires : Clémentine, graphiste en freelance, avait déjà de bonnes bases, elle avait besoin de plus de méthodologie pour réaliser ses vidéos. Christelle est chargée de la communication à Nantes métropole. Perrine travaille en mission locale. Elles avaient toutes les deux l’objectif d’apprendre à réaliser des vidéos de communication interne et externe. Perrine avait des connaissances en audiovisuel et Christelle a appris petit à petit sur le terrain.

Yaiza : Le premier jour, on a pris le temps de se connaître, de visiter les locaux, etc. Ensuite, on a abordé la partie théorique avec les bases de l’écriture journalistique

Fabien : L’après-midi, elles ont appris le cadrage, les valeurs de plans, la règle des tiers, des 180°, etc. Ainsi que l'utilisation des caméras et du son, toujours avec des outils ludiques et concrets.

Yaiza : Mais on est rapidement passé à la mise en pratique en proposant aux stagiaires de créer elles-mêmes une vidéo dès le deuxième jour. La journée était intense ! La matinée était consacrée à l’écriture du sujet (préparer les interviews, faire les séquencier) et l’après-midi au tournage. Clémentine a choisi de faire une vidéo sur moi avec comme angle “le journalisme comme métier de passion”. Christelle a voulu faire une vidéo de communication sur le Vlipp. Pour cela, elle a pris le temps d’interviewer les autres personnes de l’équipe. Perrine s’est intéressée à la mobilisation des volontaires en service civique et a interviewé trois membres de l’Atelier des Initiatives**, Mary, accompagnatrice et Antonin & Mathilde, volontaire en service civique.

Fabien : Elles avaient la possibilité d'utiliser leur propre matériel ou celui du Vlipp pour cadrer, ce qui leur permettait de se projeter dans leurs futurs projets audiovisuels. Et le troisième jour, je les ai accompagné·e·s au montage sur le logiciel Premiere Pro. C’est généralement le climax de la formation car les stagiaires voient le rendu final de leur travail !

Yaiza : La restitution est toujours satisfaisante car c’est concret. Les trois vidéos étaient toutes différentes et de très bonne qualité. Elles y ont vraiment mis du cœur et ont fait beaucoup d’efforts. Elles étaient très impliquées dans la formation. À la fin, on fait un bilan avec les stagiaires, on prend le temps de se remettre en question s’il faut, d’avoir leurs retours. On est toujours ouvert aux critiques pour pouvoir continuer à s’améliorer.

Vous souhaitez vous inscrire à notre prochaine session de formation “concevoir et produire des contenus vidéos” ? Rendez-vous sur vlipp.fr/formations pour plus d’informations.



 *5W : principe basique quand on construit une information

** L’Atelier des Initiatives est une des associations qui réside à la Station, la colocation d’associations dont le Vlipp fait partie. Lors des formations professionnelles, le collectif se prête au jeu en accordant du temps aux stagiaires.

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